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En Seine-Saint-Denis, des protections périodiques en libre service
12%. En France, en 2021, selon une étude réalisée par l’Ifop, 12% de femmes et de jeunes filles déclarent souffrir aujourd’hui d’au moins une forme de précarité menstruelle faute de moyens. Un chiffre alarmant qui atteint même les 30% si l’on ajoute celles qui se sont déjà retrouvées dans cette situation une fois dans leur vie (L’étude de l’Ifop est ici).
Des distributeurs de protections périodiques dans les collèges
Pour régler ce problème qui constitue une source d’inégalités majeure tant les répercussions psychologiques, scolaires ou professionnelles sont importantes sur les personnes concernées, le département de la Seine-Saint-Denis a décidé de s’investir. Deux premières initiatives de collecte et redistribution de produits ont donc été organisées en mars 2019 et en mars 2020 au profit respectivement de plusieurs associations caritatives et du lieu d’accueil ouvert de Bagnolet qui depuis 2019 accueille des jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. A la rentrée 2020, le Conseil départemental a également mis en place des distributeurs de protections hygiéniques dans plusieurs collèges du territoire. Une expérimentation que le département aimerait pouvoir généraliser aux 130 collèges de Seine-Saint-Denis grâce au soutien financier de l’Etat que son président Stéphane Troussel a sollicité.
« Des centaines de milliers de filles et de femmes souffrent de la précarité menstruelle et et ce dès la puberté qui débute au collège. C’est pourquoi, au Département de la Seine-Saint-Denis, nous avons lancé plusieurs actions pour lutter contre ce fléau, en installant notamment des distributeurs dans certains collèges. Nous attendons désormais l’intervention de l’Etat afin d’étendre nos actions à l’ensemble du territoire »
Stéphane Troussel, Président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.
Pour en savoir plus sur les distributeurs de protections hygiéniques, cliquez ici.
Un budget sensible au genre
Dans la même volonté de s’assurer que l’action publique permette de lutter contre les stéréotypes et inégalités de genre et soit analysée au prisme de l’égalité femmes-hommes, le Département a également lancé en 2019 une expérimentation de budget sensible au genre. Menée à l’échelle de la Direction de la Culture, du Patrimoine, des Sports et des Loisirs, il s’agit d’une première pour une collectivité de cette échelle. Ce faisant, le Conseil départemental s’inscrit dans les pas d’exécutifs innovants tels que ceux du gouvernement d’Australie, du Canada, de l’Islande ou encore plus récemment de la Ville de Lyon et de Paris.
Pour en savoir plus sur l’expérimentation de budget sensible au genre, cliquez .
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